Grandes Fêtes Telus : retour sur scène festif des Cowboys Fringants à Rimouski

RIMOUSKI – Les grandes émotions vécues sur les plaines d’Abraham étant maintenant passées, les Cowboys Fringants ont retrouvé la scène dans leur traditionnelle ambiance festive, jeudi soir, lors de la soirée d’ouverture des Grandes Fêtes Telus de Rimouski.

« BONSOIR RIMOUSKIIIII! »

En saluant les 25 000 spectateurs réunis au parc Beauséjour d’une voix tonitruante, après avoir lancé le concert au son d’Ici-bas un peu après 22h35, le chanteur Karl Tremblay a confirmé que malgré les annulations récentes en raison de ses traitements contre le cancer, il avait tout l’essence dans le réservoir nécessaire pour tenir la route, trois semaines après l’historique concert au Festival d’été.

Le reste de la troupe a suivi le guide et la soirée a pris son envol sur une note endiablée.

Durant Bye Bye Lou et La manifestation, c’était la fête sur la scène. Marie-Annick Lépine s’amusait follement au violon tandis que Jean-François Pauzé et Jérôme Dupras incitaient la foule, qui était dans le coup, à se laisser aller.

C’étaient les bons vieux Cowboys Fringants, toujours partants pour (environ) deux heures de gros fun.

Savoir quand s’asseoir

Cette fois, Karl Tremblay a décidé de gérer son énergie. Après une vingtaine de minutes, comme il l’avait fait à Québec quand il était à bout de souffle, il a demandé qu’on lui apporte une chaise pour chanter Mon chum Rémi, mais par mesure préventive.

« J’ai le goût de finir le show, ça fait que je vais m’asseoir quand ça va me tenter », a-t-il statué.

La seconde fois que ça lui a tenté, c’était pour un moment intime au cours duquel tout le groupe s’est assis ensemble pour chanter Sous-sol, un titre de l’album Les nuits de Repentigny rarement joué en concert, la bouleversante Sur mon épaule et Toune d’automne.

La charge émotive n’était évidemment pas aussi élevée qu’au Festival d’été, mais la communion avec le public était aussi belle à observer. « On se croirait sur les plaines d’Abraham, merci Rimouski », a crié Karl Tremblay.

Visite de Sara Dufour

La fête a ensuite repris ses droits, grâce notamment à Jérôme Dupras, qui ne rate jamais une occasion de se payer une séance de surf sur la foule et d’inviter des spectateurs à danser sur la scène.

Au rappel, comme à Québec, Sara Dufour est venue donner la réplique à Karl Tremblay pour la chanson qui finit mal, Marine marchande, et elle a semblé prendre de l’assurance au point où on se souhaiterait qu’elle puisse récidiver à chaque concert des Cowboys.

La soirée a évidemment pris fin sur l’air des Étoiles filantes. Il était alors près de minuit 30.

Les increvables Cowboys Fringants venaient encore de triompher.

Début de soirée enjoué

Avec Salebarbes et Sara Dufour, la route qui nous a menés aux Cowboys Fringants n’avait rien de triste.

C’était la soirée des accents, celui du Lac Saint-Jean de Sara Dufour, qui a retracé les grands et petits moments de sa vie (oui, elle a bien joué dans Watatatow !) en chansons avec sa bonne humeur contagieuse habituelle durant l’heure qui lui a été allouée.

Quant à Salebarbes, ils nous ont plongés avec tout autant d’entrain dans les différentes textures de la savoureuse parlure acadienne. À un mois de la parution du troisième album du quintette trad-cajun, À boire deboutte, quelques nouveautés étaient au programme.

Verdict : l’engouement pour Salebarbes n’est pas près de faiblir.